Herbert Bradley est né le 5 janvier 1902 à Douvres en Angleterre. En 1916, il habite à Vancouver en Colombie Britannique. Comme il veut rejoindre les forces canadiennes au combat en Europe, il se rend pour s’engager, le 29 avril 1916, à la capitale de la province : Victoria. Pour pouvoir être accepté, il décide de mentir sur sa date de naissance en affirmant être né le 5 janvier 1898, il faut avoir au moins 18 ans et il n’a que 14 ans !

Le 25 juillet 1916, il arrive en Angleterre, après quelques mois de formation, et est affecté en janvier 1917 au 72e bataillon (Seaforth Highlanders of Canada). Le bataillon est en position devant la crête de Vimy et prépare la grande offensive pour le printemps. L’organisation d’un raid est décidée afin de renforcer l’emprise sur le No Man’s Land et surtout entrainer et renforcer la cohésion des compagnies.

Le matin du 1er mars 1917, le soldat Bradley est prêt pour l’attaque. Avec sa compagnie, il a passé deux jours en alerte car l’utilisation des obus à gaz était impossible en raison de vents violents. Le raid commence par le tir de la 1ère vague de gaz à 5 heures du matin. La réponse allemande ne s’est pas fait attendre, un bombardement ciblé sur les lignes canadiennes touche quelques bonbonnes de gaz en attente qui envahit les positions. La 2ème vague de gaz est lancée malgré des vents, devenus défavorables, qui renvoient sur les positions canadiennes le nuage toxique.

À ce moment, à 5 h 45, les hommes du 72e bataillon sortent de leur tranchée et passent à l’attaque sous le feu de l’artillerie lourde et des mitrailleuses allemandes.

Sur le journal du bataillon est noté, ce 1er mars, que de nombreux hommes sont évacués car gazés.

En effet, Herbert Bradley est évacué vers des postes de secours à l’arrière et enfin envoyé vers le No 22 General Hospital de Camiers. Les médecins constatent les séquelles du gaz mais découvrent son véritable âge. Après 5 mois de convalescence, il est réformé et renvoyé au Canada en août 1917.

En octobre 1917, il passe devant un médecin pour constater son invalidité. Il déclare alors se plaindre de faiblesse, d’indigestion, d’être sensible au froid, d’évanouissements occasionnels et de fatigue chronique. Le 26 décembre 1918, lendemain de noël, il décède d’une pneumonie directement liée à son état de santé dégradé.

Son corps repose dans le cimetière Mountain View à Vancouver.

Sources photographiques :

 https://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/memorials/canadian-virtual-war-memorial/detail/420694

https://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/patrimoine-militaire/premiere-guerre-mondiale/dossiers-personnel/Pages/Recherche.aspx